La femme de ménage (2022) – Freida McFadden

Les nuits avec mon ennemi(e?)

Après avoir dévoré (et adoré) « La Psy », le deuxième roman de Freida McFadden, j’attendais beaucoup de cet opus qui avait lancé en grande pompe sa carrière romanesque en 2022.

Et hélas, j’ai été plutôt déçue.

Je m’attendais à être au moins aussi séduite puis déroutée par le scénario de ce thriller mais malheureusement, là où « La Psy » réserve un double twist final d’envergure, celui-ci est bien plus classique dans son déroulement.

Bien sûr, la scène d’ouverture met en appétit : on y découvre (ou pense y découvrir) la fameuse « femme de ménage » du titre (The Housemaid) face aux policiers qui explorent la maison et la questionnent sur l’identité d’un corps qui s’y trouve. Le cadre est posé et il faudra attendre la dernière partie pour que le voile se lève sur le qui, le pourquoi et le comment. Néanmoins, le scénario sera vite dénoué par les habitués du genre, un peu trop tôt à mon goût. Je ne peux pas dire que je n’ai pas pris un petit plaisir à consommer ce page-turner assez efficace, qui nous campe Millie, une jeune femme au lourd passé qui se fait « miraculeusement » embaucher par les Winchester, une famille richissime.
La nana semble zinzin, la gamine n’est pas mieux, le jardinier rital est bizarre, seul le mari semble un trésor d’équilibre au milieu de ce chaos. Bon, tous les mecs sont canons et sont décrits de la même manière, ce qui est un peu lassant mais il ne faut pas s’attendre à une caractérisation trop poussée dans ce genre de roman. Toutefois « La Psy » m’avait semblé bien plus riches de nuances et de surprises.  Là, on est vraiment totalement dans un thriller à l’américaine, avec son lot de masques et de faux-semblants assez attendus en fin de compte.

Je ne peux évidemment pas révéler le nœud de l’intrigue mais je dirais juste que je suis restée sur ma faim même si l’ensemble n’est pas déplaisant.

J’enchaîne avec un petit Zola, qui devrait me rappeler ce qu’est vraiment la littérature ! 

Qui suis-je ? Voilà une question difficile à répondre.



Je suis une femme, une mère, une Française, une fille, une amoureuse, une attachée de presse freelance et aussi (et peut-être surtout) : je suis une lectrice. Les livres ont fait bien plus que m’accompagner, me tenir compagnie, bien plus que me sauver du désespoir. Ils m’ont façonnée, ils ont sculpté ma sensibilité, mon âme, ma culture. Ils m’ont faite telle que je suis, je suis le résultat vivant de mes lectures. Ils m’ont tout appris de la vie, de l’amour, des cahots du destin, du courage qu’il faut pour exister. Je pourrais vivre sans écrire, mais je ne pourrais pas vivre sans lire, j’appellerais ça vivre à moitié.

A l’époque difficile, tendance totalitaire, qui est la nôtre, les pages sont plus que jamais indispensables. En 1920 déjà, l’écrivain André Suarès prophétisait que le livre serait « le dernier refuge de l’homme libre » : une affirmation plus que jamais d’actualité.

Et que je compte bien défendre.

Anaïs Lefaucheux
Critique & conseillère littéraire

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