Cendre est l’ennui
C’est très contente que je referme ce livre, tant je n’en voyais pas la fin. Dernières pages qui sont peut-être la partie la plus réussie de ce roman infiniment ennuyeux et creux dans son ensemble.
Le règlement, c’est la seule chose qu’on ait.
L’idée était pourtant bonne : placer une bande de jeunes garçons (on ne sait d’ailleurs pas ce qui leur est arrivé) sur une île déserte et les laisser se débrouiller. Une sorte de robinsonnade de petits explorateurs, soit. Les petits Anglais s’expriment de façon très désuète, détail que rend une traduction aujourd’hui vieillotte et passée de mode.
On penserait que les petits bourgeois galèreraient dans la jungle en pleurant leur maman : que nenni ! C’est avec une facilité déconcertante qu’ils allument un brasier avec un verre de lunettes et égorgent un cochon sauvage (n’importe quoi).
Au début, tout se passe bien, le groupe se choisit un chef, tout le monde est enthousiaste face à cette « aventure » et cette expérience qui fait d’eux des « conquérants » parfaitement libres. Et puis, le temps passant, les peurs immémoriales d’une « bête » tapie dans les fourrés se faisant jour, les relations se tendent et les oppositions s’exacerbent, jusqu’au drame.
J’ai lu ça et là que « Lord of the flies » serait le roman de la cruauté de l’enfance, je ne sais pas. Je n’ai pas trouvé car dans l’ensemble, oui, les enfants s’engueulent mais ils ne se veulent pas vraiment de mal (jusqu’à très tard dans l’histoire).
Non, j’ai surtout baîllé, infiniment baîllé face à leurs discussions chiantes à mourir et décousues qui vont dans tous les sens, leurs éternelles joutes sur la nécessité de maintenir le feu, l’identité de celui qui a « la conque » (chef qui rassemble) et blablabla et des descriptions des roches, des palmiers, de l’eau et des fourrés à n’en plus finir…
Au secours !
La fin est expédiée en quelques lignes, j’ai été sidérée – mais soulagée d’en finir.
Caractère « culte » de cette œuvre incompréhensible.
Allez hop, direction la boîte à livres !