Pervers pépère
Je referme écœurée ce roman à la page 222.
Non seulement il est ennuyeux, déprimant, inintéressant dans son propos mais, comble de l’indécence, d’une ambiguïté malsaine, au fond vraiment dégueulasse (absentes des autres œuvres à ce point). On sent que le Michel prend un sale plaisir à déverser tous ses vieux fantasmes sur ses pages, mais franchement on se serait fort bien passés de cet affreux éjaculat littéraire. Je suis sidérée de voir l’hystérie médiatique autour de ce dernier opus du plus dépressif des écrivains tricolores (dont j’avais pourtant tant aimé certains romans, dont Soumission).
Une couverture médiatique qui devrait être réservée aux chefs d’œuvre, quel que soit le nom de l’auteur. J’ai trouvé ce livre d’une médiocrité indigne, c’est un peu facile de prétendre le 8ème degré quand on se complaît dans la description détaillée d’une gamine qui se met des doigts devant un satyre qui la filme ou d’une femme qui se fait prendre par une chèvre… Tellement intellectuel, vous comprenez ! Ah non ? C’est que vous n’êtes décidément pas sensible au génie subversif. .. Un type d’une telle intelligence capable d’une telle laideur à la fois stylistique et thématique ne mérite plus mon respect.
Trop facile d’écrire des horreurs en se faisant passer pour torturé, blasé, ne se souciant plus du qu’en dira-t-on, punk et j’en passe. Pour ma part, je laisse tomber. Faut-il qu’il n’ait plus rien à dire pour en être réduit à de telles extrémités pour continuer de s’attirer les faveurs des médias bobos. D’autres romans méritent bien davantage qu’on s’y attarde, malheureusement ils n’ont pas le même battage médiatique. Triste époque d’une vacuité sidérante, capable de monter en épingle des œuvres aussi ratées, pire ! Aussi immondes.
Qu’il ait la sagesse d’arrêter d’écrire si c’est pour pondre ce genre d’horreur : comme tous ceux qui ont trop tiré sur le fil, ses bonnes années semblent désormais derrière lui.