Ramatuelle (2007) – Pierre Bourgeade

Sur la route des pages

Ah, voilà un tout petit livre (85 pages) que je n’attendais pas ! J’avais déjà entendu parler de Pierre Bourgeade mais c’est ce titre, « Ramatuelle », qui m’a attirée car j’ai tant de souvenirs dans ce coin-là…

Ce texte, c’est exactement ce que j’aime en littérature : un scénario inattendu, un style simple et efficace (mais non dénué de poésie), zéro blabla inutile, des actions pied au plancher et une bonne dose de suspense et de mystère.

Ce roman nous présente Françoise, mère de famille bourgeoise et effacée, qui prend la route du nord au sud pour rejoindre Ramatuelle, où elle doit passer la semaine seule avant l’arrivée de sa famille. Sur la route, elle assiste à un crime et ne va pas vraiment avoir l’attitude qu’on attendrait dans ce genre de situation (c’est le moins qu’on puisse dire…). Nous découvrons alors un personnage bizarre, qui semble vouloir éprouver la sensation d’être vivante, au prix de tous les risques.

Françoise aura bien des comportements étranges qui livrent un portrait bien éloigné de celui qu’on imaginait au départ. Je préfère ne pas trop déflorer le plaisir de l’intrigue, d’autant que l’action avance extrêmement vite et que le roman est très (trop) bref mais le lecteur sera certainement surpris par l’ensemble du dispositif romanesque mis en place dans cette histoire surprenante.

Un roman très cinématographique qui m’a clairement donné envie de partir à la découverte des autres livres de cet écrivain !  Quelle belle découverte !

Qui suis-je ? Voilà une question difficile à répondre.



Je suis une femme, une mère, une Française, une fille, une amoureuse, une attachée de presse freelance et aussi (et peut-être surtout) : je suis une lectrice. Les livres ont fait bien plus que m’accompagner, me tenir compagnie, bien plus que me sauver du désespoir. Ils m’ont façonnée, ils ont sculpté ma sensibilité, mon âme, ma culture. Ils m’ont faite telle que je suis, je suis le résultat vivant de mes lectures. Ils m’ont tout appris de la vie, de l’amour, des cahots du destin, du courage qu’il faut pour exister. Je pourrais vivre sans écrire, mais je ne pourrais pas vivre sans lire, j’appellerais ça vivre à moitié.

A l’époque difficile, tendance totalitaire, qui est la nôtre, les pages sont plus que jamais indispensables. En 1920 déjà, l’écrivain André Suarès prophétisait que le livre serait « le dernier refuge de l’homme libre » : une affirmation plus que jamais d’actualité.

Et que je compte bien défendre.

Anaïs Lefaucheux
Critique & conseillère littéraire

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