Snjor (2017) – Ragnar Jonasson

Une petite ville trop tranquille

Alors que Reykjavik est agitée de centaines de manifestations en raisons du krach financier, le jeune Ari Thor, enquêteur qui vient de terminer ses études, se voit proposer un poste dans une petite ville du Nord du pays, Siglufjördur. [<

Oui, alors il faut s’habituer aux noms islandais, qui font partie du pittoresque de l’intrigue !]

Alors que le jeune homme pense déjà qu’il va s’encroûter à ne traiter que des affaires pas très folichonnes, voilà que la gloire littéraire locale, un vieil écrivain, fait une chute mortelle dans un escalier. Toute la trame se déroule au cœur de la la Société dramatique qui prépare une pièce de théâtre qui suscite bien des frictions entre les parties prenantes…

Tout en essayant de s’acclimater à son nouveau lieu de vie, hésitant entre la fidélité à sa copine restée à Reykjavik et sa nouvelle coqueluche sur place, Ari Thor va devoir faire travailler ses méninges pour résoudre cette affaire et faire bonne impression dans son équipe. J’ai aimé ce personnage très humain, plutôt sentimental et impulsif, parfois imprudent, mais que ses intuitions guident souvent sur le bon chemin.

Étant généralement une bonne cliente des polars islandais – Indridason et Sigurdardottir en tête – j’ai été plutôt séduite par le récit de Ragnar Jonasson – sans toutefois en sortir éblouie.

Un bon moment de lecture et une découverte que je dois au Prix du meilleur polar des éditions Points que j’ai rejoint comme jury : las, celui-ci ne m’a pas assez fortement convaincue pour être le grand vainqueur !

Qui suis-je ? Voilà une question difficile à répondre.



Je suis une femme, une mère, une Française, une fille, une amoureuse, une attachée de presse freelance et aussi (et peut-être surtout) : je suis une lectrice. Les livres ont fait bien plus que m’accompagner, me tenir compagnie, bien plus que me sauver du désespoir. Ils m’ont façonnée, ils ont sculpté ma sensibilité, mon âme, ma culture. Ils m’ont faite telle que je suis, je suis le résultat vivant de mes lectures. Ils m’ont tout appris de la vie, de l’amour, des cahots du destin, du courage qu’il faut pour exister. Je pourrais vivre sans écrire, mais je ne pourrais pas vivre sans lire, j’appellerais ça vivre à moitié.

A l’époque difficile, tendance totalitaire, qui est la nôtre, les pages sont plus que jamais indispensables. En 1920 déjà, l’écrivain André Suarès prophétisait que le livre serait « le dernier refuge de l’homme libre » : une affirmation plus que jamais d’actualité.

Et que je compte bien défendre.

Anaïs Lefaucheux
Critique & conseillère littéraire

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