Âme-stram-gram
En une petite trentaine de pages, le philosophe Florian Marek s’attelle à une tâche des plus ambitieuses : définir l’âme, à la lumière de ses lectures notamment stoïciennes, de Sénèque à Cléanthe en passant par Cicéron ou Épictète.
Vaste entreprise dont il résulte une ébauche – pouvait-il en être autrement en si peu de pages – plutôt bien sentie et touchante (l’auteur s’adresse souvent à son lecteur qu’il appelle « mon ami ») qui tente de circonscrire la naissance, la nature et le lieu de l’âme :
Le siège de l’âme est dans le coeur (…) L’âme est le sujet du souffle sensitif pouvant ressentir et élaborer. De ce sujet naissent le logos et le pathos. (…) Les mouvements de l’âme sont au nombre de quatre : la pensée, l’impulsion, la raison et l’action.
Florian Marek tente de brosser un petit tableau de l’homme en son âme, ce « feu » qui l’habite, le pousse et le singularise. Il étend forcément son propos à d’autres champs et livre des réflexions intéressantes avec lesquelles je suis tombée bien d’accord :
Le son de la voix informe beaucoup sur l’âme d’autrui (…) l’espérance, délégation de la volonté à autrui (…) nous héritons tous de quelque chose venant de l’âme de nos parents.
Florian Marek n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà produit ce type de petit traité en auto-édition, déjà fait paraître récemment de petits ouvrages consacrés à « l’amour de la solitude » ou encore un traité sur le temps.
Souhaitons à cette jeune âme prometteuse de trouver prochainement éditeur qui pourra donner une plus grandes résonance à ses réflexions philosophiques !