De l’âme (2024) – Florian Marek

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En une petite trentaine de pages, le philosophe Florian Marek s’attelle à une tâche des plus ambitieuses : définir l’âme, à la lumière de ses lectures notamment stoïciennes, de Sénèque à Cléanthe en passant par Cicéron ou Épictète.

Vaste entreprise dont il résulte une ébauche – pouvait-il en être autrement en si peu de pages – plutôt bien sentie et touchante (l’auteur s’adresse souvent à son lecteur qu’il appelle « mon ami ») qui tente de circonscrire la naissance, la nature et le lieu de l’âme :

Le siège de l’âme est dans le coeur (…) L’âme est le sujet du souffle sensitif pouvant ressentir et élaborer. De ce sujet naissent le logos et le pathos. (…) Les mouvements de l’âme sont au nombre de quatre : la pensée, l’impulsion, la raison et l’action.

Florian Marek tente de brosser un petit tableau de l’homme en son âme, ce « feu » qui l’habite, le pousse et le singularise. Il étend forcément son propos à d’autres champs et livre des réflexions intéressantes avec lesquelles je suis tombée bien d’accord :

Le son de la voix informe beaucoup sur l’âme d’autrui (…) l’espérance, délégation de la volonté à autrui (…) nous héritons tous de quelque chose venant de l’âme de nos parents.

Florian Marek n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà produit ce type de petit traité en auto-édition, déjà fait paraître récemment de petits ouvrages consacrés à « l’amour de la solitude » ou encore un traité sur le temps.

Souhaitons à cette jeune âme prometteuse de trouver prochainement éditeur qui pourra donner une plus grandes résonance à ses réflexions philosophiques !

Qui suis-je ? Voilà une question difficile à répondre.



Je suis une femme, une mère, une Française, une fille, une amoureuse, une attachée de presse freelance et aussi (et peut-être surtout) : je suis une lectrice. Les livres ont fait bien plus que m’accompagner, me tenir compagnie, bien plus que me sauver du désespoir. Ils m’ont façonnée, ils ont sculpté ma sensibilité, mon âme, ma culture. Ils m’ont faite telle que je suis, je suis le résultat vivant de mes lectures. Ils m’ont tout appris de la vie, de l’amour, des cahots du destin, du courage qu’il faut pour exister. Je pourrais vivre sans écrire, mais je ne pourrais pas vivre sans lire, j’appellerais ça vivre à moitié.

A l’époque difficile, tendance totalitaire, qui est la nôtre, les pages sont plus que jamais indispensables. En 1920 déjà, l’écrivain André Suarès prophétisait que le livre serait « le dernier refuge de l’homme libre » : une affirmation plus que jamais d’actualité.

Et que je compte bien défendre.

Anaïs Lefaucheux
Critique & conseillère littéraire

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