Quand souffle le vent du nord (2006) – Daniel Glattauer

Lettres à un(e) inconnu(e)

À la faveur d’une erreur de mail (elle croit s’adresser au service client d’un magazine), Emmi envoie un jour un mail à Leo. Après quelques échanges blagueurs, le duo se met à correspondre de façon très assidue et chacun devient accro à l’autre. Elle est mariée, pas lui, ils hésitent à se voir, s’attachent, se manquent.

J’ai eu du mal à entrer dans ce roman épistolaire au début mais in fine j’ai trouvé ça plus attachant et original que je l’avais imaginé. J’ai aimé la séquence où ils se donnent rendez-vous dans un café mais ne savent pas à quoi ils ressemblent et doivent se deviner sans jamais aller l’un vers l’autre. Chacun fait ensuite ses pronostics à posteriori sur qui pouvait bien être qui, c’est assez drôle.

Le texte progresse graduellement de l’amitié à la naissance du sentiment amoureux avec une jolie subtilité, une bonne dose d’humour. La nana m’a un peu agacée parfois, elle se croit plus plus spirituelle et détachée qu’elle n’est, elle joue un rôle qui crève un peu trop les yeux selon moi.

Vers le milieu : Emmi propose à Leo de lui présenter Mia, sa meilleure amie mais ils ne font que parler d’elle (selon lui), bien qu’ils couchent ensemble ; le mari d’Emmi finira par écrire à Leo pour le supplier de rencontrer sa femme qui ne pense qu’à lui (il a intercepté leurs échanges de mails). La fin avance à grands pas, se rencontreront-ils ou pas ? Le suspense est maintenu jusqu’au bout et je vous laisse découvrir le dénouement !

Best-seller mondial dès sa sortie en Allemagne en 2006.
Sympathique, mignon mais pas inoubliable.

Qui suis-je ? Voilà une question difficile à répondre.



Je suis une femme, une mère, une Française, une fille, une amoureuse, une attachée de presse freelance et aussi (et peut-être surtout) : je suis une lectrice. Les livres ont fait bien plus que m’accompagner, me tenir compagnie, bien plus que me sauver du désespoir. Ils m’ont façonnée, ils ont sculpté ma sensibilité, mon âme, ma culture. Ils m’ont faite telle que je suis, je suis le résultat vivant de mes lectures. Ils m’ont tout appris de la vie, de l’amour, des cahots du destin, du courage qu’il faut pour exister. Je pourrais vivre sans écrire, mais je ne pourrais pas vivre sans lire, j’appellerais ça vivre à moitié.

A l’époque difficile, tendance totalitaire, qui est la nôtre, les pages sont plus que jamais indispensables. En 1920 déjà, l’écrivain André Suarès prophétisait que le livre serait « le dernier refuge de l’homme libre » : une affirmation plus que jamais d’actualité.

Et que je compte bien défendre.

Anaïs Lefaucheux
Critique & conseillère littéraire

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